Finances personnelles : 8 différences surprenantes entre les États-Unis et le Canada (la 5e choquera même les Pl. Fin.)

Par Charles Rioux Rousseau, Pl. Fin.

Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi les finances fonctionnent si différemment aux États-Unis et au Canada, cet article est fait pour vous ! Bien que ces deux pays soient voisins, leurs systèmes financiers sont loin d’être identiques. Des hypothèques à la fiscalité en passant par la retraite, découvrez 8 grandes différences surprenantes entre les deux géants nord-américains et pourquoi cela affecte la manière dont chaque contribuable planifie son avenir financier.

1. Hypothèques à taux fixe sur 30 ans : Le rêve américain... mais à quel prix ? 🏡💰

Aux États-Unis, les Américains et les Américaines peuvent obtenir des hypothèques à taux fixe sur 30 ans, ce qui leur permet de stabiliser leur taux pour toute la durée du prêt. Cela peut sembler rassurant et offrir une sécurité à long terme, mais ces taux sont souvent plus élevés pour compenser les risques des prêteurs.

Au Canada, les prêts hypothécaires ont généralement des taux fixes pour 5 ans, après quoi il faut renégocier les conditions. Les Québécois et les Québécoises, par exemple, ont donc l’habitude de revoir leurs conditions hypothécaires régulièrement, ce qui peut offrir plus de flexibilité (ou de stress, selon la conjoncture!). 📉

2. Impôts : des tables multiples ou un système simplifié 😵💫

Aux États-Unis, le système fiscal est plus complexe qu'il n’y paraît. Il existe plusieurs tables d’imposition selon le type de revenu : gains en capital, dividendes qualifiés, revenu ordinaire... Chacun est taxé différemment. Par exemple, les gains en capital à long terme bénéficient souvent d’un taux d'imposition préférentiel, inférieur à celui du revenu ordinaire. Et si vous êtes un couple marié, vous pouvez même opter pour produire conjointement vos déclarations et accéder à une table d’imposition spécifique !

Au Canada, le système est plus simple (quoique tout de même compliqué) : un revenu est un revenu (d’où l’expression a buck is a buck ou une piasse c’est une piasse), et tout est imposé de manière plus uniforme. Cela rend le système canadien plus facile à comprendre malgré sa complexité, mais certains diront que nos voisins du Sud profitent d'une flexibilité stratégique que les Canadiens et les Canadiennes n’ont pas. 🤔

3. L'imposition varie d’un État à l’autre : Où vous vivez change tout ! 🌎💸

Si vous résidez aux États-Unis, l’endroit où vous habitez peut radicalement changer votre situation fiscale. Bien que tous les Américains et Américaines soient assujettis à l’impôt fédéral, chaque État a ses propres règles fiscales. Certains États, comme le Texas ou la Floride, n’ont pas d’impôt sur le revenu, tandis que des États comme la Californie imposent plus lourdement leurs résidents et résidentes. Imaginez vivre au Texas, déménager en Californie et voir votre taux d’imposition exploser !

Au Canada, bien que chaque province ait ses propres taxes, la différence n’est pas aussi extrême. Au Québec, par exemple, les impôts sont plus élevés que dans certaines autres provinces, mais le cadre fiscal reste relativement unifié à travers le pays. Ça évite les grandes disparités géographiques. Vous pouvez donc opter pour le brouillard de Halifax ou la pluie de l’île de Vancouver, sans que l’impôt compte dans la balance ! 🗺️

4. Le recours fréquent aux trusts (fiducies) 🛡️📜

Aux États-Unis, le trust ou fiducie est un outil juridique et fiscal très prisé, notamment pour des raisons de planification successorale. Les fiducies sont souvent utilisées pour protéger les actifs contre des impôts élevés ou pour mieux planifier la transmission des richesses, surtout lorsque les successions peuvent être lourdement imposées au niveau fédéral et parfois étatique.

Au Canada, bien que les fiducies existent aussi, elles sont généralement moins répandues et perçues comme un outil réservé aux très riches. La population canadienne, et notamment au Québec, a tendance à opter pour des stratégies plus simples de planification successorale, genre se dire qu’un bon testament et une bonne poignée de main devraient suffire! 😅

5. Pas de principe d’intégration : une double imposition frustrante 😡💥

Tout individu qui investit dans les actions américaines fait face à un problème bien connu dans le milieu financier, mais dont plusieurs contribuables ignorent souvent l'existence : la double imposition. Lorsqu’une entreprise génère des profits, elle paie des impôts. Puis, lorsqu’elle distribue ces profits sous forme de dividendes à ses actionnaires, ces derniers sont imposés à nouveau. Ce principe de double imposition peut être désavantageux pour les actionnaires, bien qu’il soit parfois compensé par des taux d’imposition plus bas sur les dividendes qualifiés.

Au Canada, grâce au principe d’intégration, les dividendes sont imposés selon une mécanique de majoration et de crédit d’impôt afin d’éviter le double fardeau fiscal. C’est un avantage pour les contribuables canadiens qui investissent dans des actions canadiennes, qui peuvent ainsi mieux tirer parti de leurs placements sans être pénalisés à chaque étape. Cela signifie qu’ils peuvent en conserver une plus grande partie.

6. La retraite : public contre privé 🏦👴

Aux États-Unis, le système de retraite repose en grande partie sur des comptes privés comme les 401(k) et les IRA, où chaque individu doit épargner pour son propre avenir. La responsabilité personnelle est donc beaucoup plus marquée aux États-Unis, où une mauvaise gestion de ses fonds de retraite peut entraîner de graves conséquences à long terme.

Au Canada, et particulièrement au Québec, les citoyens et les citoyennes bénéficient de régimes publics comme le Régime de rentes du Québec (RRQ) et la Sécurité de la vieillesse (SV). Cela assure un certain filet de sécurité, même si l'épargne privée est toujours encouragée et nécessaire.

💡Ce billet de blogue, et particulièrement le point numéro 6, est inspiré par deux classes virtuelles de l'Institut : les formations PFPI 40 et 41 !

Si vous êtes planificateur financier ou planificatrice financière et que vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les différences entre les systèmes de retraite américains et canadiens, l'Institut propose un cours spécifique sur ce sujet. 💼📚 Vous y apprendrez les nuances clés entre ces régimes et comment conseiller votre clientèle en tenant compte de ces différences. Ne manquez pas cette opportunité d'enrichir vos compétences! 


7. Peut-on vraiment se permettre de tomber malade ? 🤒🩺

Aux États-Unis, le système de santé est en grande partie privé, et cela a un impact significatif sur les finances des ménages. Les Américains et les Américaines doivent souscrire à des assurances privées, souvent par le biais de leur employeur. Cependant, les primes, les franchises et les coûts peuvent varier considérablement. Ce système peut donc représenter une charge financière importante, surtout pour les ménages à revenu moyen ou faible.

Au Canada, les soins de santé sont universels et pris en charge par l’État. Les Canadiens et les Canadiennes n’ont pas à craindre de se ruiner pour une maladie, mais les temps d'attente pour certains soins peuvent être longs. Cela dit, personne n’a encore fait faillite en attendant une radiographie! 🤔

8. La culture du crédit : le poids de la consommation et de l’éducation 🎓💸

La population américaine est réputée pour son utilisation massive du crédit. Des cartes de crédit aux prêts étudiants, l'endettement fait partie de la vie quotidienne. L’accès au crédit est favorisé et cela entraine une utilisation large du crédit, mais contribue aussi à des niveaux d’endettement parfois élevés.

Au Canada, bien que le crédit soit aussi largement utilisé, la culture du crédit est un peu moins agressive. Mais attention : l’attrait pour le crédit facile gagne du terrain chez nous aussi ! Cela dit, l’endettement reste un problème commun aux deux pays. Cependant, les frais de scolarité sont beaucoup plus bas qu’aux États-Unis, ce qui rend l'endettement étudiant moins dramatique ici qu'au sud de la frontière.

#bonus L’impôt sur la mort ? 👻💵

Aux États-Unis, les héritages peuvent être lourdement imposés par l’impôt fédéral sur les successions, et cette taxation est calculée en fonction de la valeur totale de la succession. Si la valeur dépasse un certain seuil, des taux d'imposition pouvant aller jusqu'à 40 % s'appliquent. Et ce n’est pas tout, certains États ajoutent aussi leurs propres taxes sur les successions.

Au Canada, il n’existe pas d’impôt sur les successions à proprement parler. Toutefois, les biens sont considérés comme vendus à leur juste valeur marchande au décès, ce qui déclenche des impôts sur les gains en capital. Les héritiers et les héritières peuvent donc se retrouver avec une facture d'impôt à payer sur l’appréciation des actifs, mais celle-ci est généralement moins élevée que l'imposition américaine sur les successions.

Vous en pensez quoi?

Ces 8 différences mettent en lumière les spécificités du système financier américain comparé à celui du Canada. Que ce soit l'impôt sur les successions, la gestion de la santé ou la culture du crédit, il y a de quoi surprendre ! 😲 Qu’est-ce qui vous a le plus étonné dans ces différences ? Peut-être êtes-vous déjà familier avec certaines, ou au contraire, l'une d'elles vous fait réfléchir sur votre propre planification financière. Dites-le-nous dans les commentaires ! 💬👇